Evoquant à ce propos la situation de l’emploi dans le continent, Mme Dayina Mayenga a rappelé que la crise globale de 2008, avec ses multiples conséquences aux plans financier, économique et social a « fragilisé les efforts entrepris par plusieurs pays africains » dans leurs politiques en faveur de l’emploi. L’approche Himo s’avère de la sorte comme un « outil opérationnel de la politique de l’emploi, un instrument de la politique de décentralisation », pour peu qu’elle soit basée sur « une approche participative tant au niveau de la planification  que de la mise en œuvre et qu’elle soit financée de façon régulière par les ressources budgétaires de l’Etat et/ou par des prêts  et des dons des partenaires au développement. » La représentante de l’Oit en Afrique centrale a aussi mis en garde que l’approche Himo ne soit « un dogme » mais qu’elle soit « adaptée aux domaines où elle est techniquement applicable et économiquement rentable » de manière à mettre en évidence ses avantages comparatifs. Elle a enfin indiqué que le Bureau international du Travail (Bit), dont le mandat central est : « un travail décent et productif pour tous », apportera plus encore que par le passé son appui à la promotion de l’emploi au niveau des communautés sous régionales et des pays.

Le ministre des Travaux publics a rappelé toutes les avancées du gouvernement  camerounais dans la promotion de l’emploi et la lutte contre la pauvreté, qui lui valent d’organiser l’année prochaine (novembre 2013) le 15^ème séminaire régional des praticiens Himo. Il a cité entre autres : l’adoption en 2007 de la politique nationale de l’Emploi ; l’adoption en 2008 de la stratégie nationale de promotion des approches Himo et en juin 2009 du plan d’action y relatif ; l’adoption en 2009 du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (Dsce) qui préconise le recours, autant que faire se peut aux approches Himo comme « leviers pour créer des emplois massifs au Cameroun ». Patrice Amba Salla a rappelé qu’au plan sectoriel, son ministère a engagé depuis 2005 une coopération soutenue avec le Bit, pour la promotion des approches Himo, à travers  les programmes de réhabilitation  et d’entretien  des routes rurales.

Le ministre camerounais a souhaité enfin que la rencontre de Yaoundé serve au partage des expériences des pays de la sous-région afin de « contribuer au renforcement  des capacités et de la gouvernance en matière d’approches Himo. Elle doit également aider à la sensibilisation et à la mobilisation de la sous-région pour une participation significative au 15^ème séminaire régional des praticiens Himo que le Cameroun accueillera en 2013.

J.-L.N.