La route constitue un facteur majeur de développement des peuples et des nations. Le réseau routier national supporte presque de 85% des échanges intérieurs et la presque totalité du transport de transit dans la sous- région Cemac. Ceci suppose que l’état de la route doit préoccuper et interpeller toute la communauté nationale, en particulier, les opérateurs économiques, les agriculteurs, les touristes, les usagers de la route, les riverains etc. A cet effet, une journée nationale de protection du patrimoine routier a été instituée le 10 octobre 2003 pour sensibiliser les citoyens sur la nécessité de protéger le patrimoine routier. Le MINTP est actuellement à pied d’œuvre pour préparer   la 5^ème édition de la journée nationale de la protection du patrimoine routier qui sera célébrée au mois de novembre prochain.

Pour rendre cette activité solennelle,  un comité chargé d’organiser les festivités de la 5^ème édition de la journée nationale de la protection du patrimoine routier a été mis en place dans l’optique de coordonner toutes les activités relatives aux manifestations de cette 5^ème édition. Le comité est chargé de mener une réflexion en vue du respect plus accru des règles relatives aux charges légales autorisées ainsi que celles de la circulation en temps de pluie ; de proposer le thème de la 5^ème édition de la semaine nationale de protection du patrimoine routier; d’identifier et de résoudre les problèmes susceptibles d’entraver la bonne exécution des manifestations; de renforcer le partenariat citoyen entre l’administration et les opérateurs économiques du secteur; de mener les actions de sensibilisation visant à interpeller la conscience nationale sur la nécessité de protéger la route ; de faire au ministre des Travaux publics, toutes les propositions utiles pour atteindre les objectifs escomptés.

Pour l’accomplissement de sa mission, le comité dispose de cinq sous-commissions chargées de l’opérationnalité des manifestations à savoir : les sous-commissions d’organisation, scientifique, logistique et finances, communication, activités sportives, culturelles et artistiques.

En considérant la route comme patrimoine, les usagers de la route doivent prendre conscience de l’impérieuse nécessité de la conserver car aucun développement économique durable n’est envisageable dans un pays où le réseau routier est de mauvaise qualité.  A partir de 1996, le Cameroun s’est doté d’un dispositif législatif et réglementaire pour la protection du patrimoine routier mis en œuvre par le ministère des Travaux publics. Dans la foulée de la mise en application de ce dispositif, un atelier de concertation de tous les acteurs du secteur des transports s’est tenu à Yaoundé le 10 octobre 2003 dans le cadre d’un partenariat public-privé en faveur de la route. A l’issue de cet atelier, la date du 10 octobre avait été proposée pour mettre en exergue la protection du patrimoine routier. Les manifestations de cette journée visent donc à interpeller les consciences sur la nécessité de porter une attention particulière à la route, principal support de l’économie et facteur important du développement. Elles sont également en direction des populations des zones rurales qui vivent au quotidien les difficultés dues au mauvais état des routes, lesquelles affectent leurs activités.

La célébration de la journée de la protection du patrimoine routier a déjà donné lieu à l’organisation non périodique de quatre éditions à savoir 2004,2006, 2008 et 2010. Cette célébration est rendue nécessaire, d’autant plus que la route est un facteur important qui conditionne la qualité de la vie, mais aussi la capacité des populations à s’insérer dans le circuit économique.