Avec plus de 400 participants issus d’Afrique et des autres régions du monde, la rencontre de Yaoundé a marqué une étape décisive dans les processus de développement des politiques et programmes destinés à la création intensive d’emplois décents dans un continent en quête d’émergence. Yaoundé a servi par ailleurs de plateforme pour discuter des différentes problématiques liées au développement des approches HIMO sous le thème : « Les approches HIMO dans les infrastructures : Des politiques à l’action en vue de la création des emplois», puis de partage d’expériences et bonnes pratiques en vue d’une plus grande prise en compte de ces approches dans l’élaboration des programmes d’investissement public.

Contexte de l’approche HIMO au Cameroun

De nos jours, un nombre croissant de planificateurs et de décideurs économiques s’intéressent aux techniques basées sur l’utilisation optimale des ressources locales, notamment en raison d’impératifs politiques d’ajustement structurel. Le Cameroun  fait partie des pays qui, en collaboration avec le BIT, ont pu tester ces techniques depuis les années 2000 avec le dessein de maximiser l’emploi et la distribution des revenus dans les zones rurales. La déclaration de la politique nationale de l’emploi validée en 2007 par la commission nationale consultative du travail a permis d’élaborer en juin 2008, la déclaration de stratégie pour la promotion des approches HIMO afin de soutenir la politique nationale de l’emploi dans ses actions de résorption du chômage et de lutte contre la pauvreté.

Reconnaissant ces avantages, d’autres bailleurs de fonds du Cameroun ont également aidé différents ministères à mettre en œuvre des projets qui utilisent à des degrés divers  les techniques HIMO. Tirer les enseignements de ces projets  de démonstration pour passer à l’application croissante d’une politique d’investissement basée sur la main d’œuvre et les ressources locales exige que cette approche soit reconnue comme une véritable option de politique économique, dont les avantages peuvent être démontrés, notamment en termes d’impact économique direct ou indirect sur l’emploi, le revenu, la consommation, les investissements, le commerce extérieur, le marché intérieur.