C’est à l’effet d’éclairer l’opinion publique sur l’incidence de la baisse de la subvention accordée à la SONARA sur les travaux d’infrastructures, que le Ministre des Travaux Publics a échangé avec la presse, le vendredi 04 juillet 2014. Il a pour cela indiqué que dans le domaine des BTP, le défi majeur est de trouver des solutions pour anticiper sur les délais de réalisation des projets d’infrastructures. Patrice AMBA SALLA a prescrit aux entreprises assurant les travaux des projets dont son département ministériel assure la maîtrise d’œuvre de faire preuve « d’organisation » face à la hausse récente du carburant. Il a par ailleurs révélé que cette hausse des prix n’aura aucune incidence sur les délais de livraison des travaux et que seuls les aléas climatiques pourraient éventuellement retarder l’évolution des travaux d’un chantier.

Le Ministre des Travaux Publics s’est également étendu sur les possibilités d’augmentation de la capacité de l’Etat à financer les travaux d’infrastructures en raison de la baisse des subventions des hydrocarbures. Contrairement à la pensée populaire qui voudrait que l’augmentation des prix du carburant induise l’augmentation des prix de prestation dans le secteur des travaux publics, le MINTP a révélé que «  la législation et le cadre contractuel dans le domaine font que ce n’est pas automatique ». « Par contre la baisse des subventions qui coïncide avec la hausse des prix du carburant, donne un peu plus de marge à l’Etat du Cameroun, qui pourra mettre de coté ce qu’il payait avant pour subventionner les prix du carburant. Ceci permettra que des ressources additionnelles soient affectées à la construction des infrastructures dans notre pays » a déclaré l’Ingénieur de l’Etat. Il a également dans son échange avec les « Hommes de médias », expliqué les avantages de la baisse des subventions des produits pétroliers. L’autre avantage de la baisse des subventions des produits pétroliers serait pour le MINTP, le financement  par l’Etat du Cameroun d’un plus grand nombre de projets.

Cependant une préoccupation majeure demeure, celle de la disponibilité de certains autres intrants routiers, notamment les agrégats et les autres produits qui servent au revêtement des routes. Face à cette éventualité, l’Etat a su anticiper en menant des réflexions sur l’installation dans les prochains jours, des stations de concassage. D’après le ministre des Travaux Publics, parvenir à un infléchissement des prix des travaux routiers, passe par un changement de la courbe des prix des concassés : « ainsi, les constructions routières pourront passer d’un coût de 400 millions /km à un ratio moins élevé à savoir 250 à 300 million/km » a affirmé Patrice AMBA SALLA.