Categories: Français
      Date: oct.  9, 2014
     Title: MISE EN COHERENCE DES PROJETS D’INFRASTRUCTURES Le processus suit son cours

Du 24 au 26 Juin 2014, s’est tenu à l’hôtel Mont-Fébé, un atelier de mise en cohérence des projets dont les travaux se sont déroulés en commissions devant réfléchir sur les problèmes existant dans ce secteur d’activités et y apporter des propositions de solutions pour une meilleure harmonisation dans le suivi des projets d’infrastructures.



Dans le cadre de la mise en exécution des nouvelles missions subséquentes à la réforme induite par le décret N°2013/334 du 13 Septembre 2013 et suite à l’accord du Premier Ministre, Chef du Gouvernement dans la correspondance n°B70/D-17 du 18 Février 2014, le Ministère des Travaux Publics a engagé un processus visant la mise en cohérence des projets du secteur des infrastructures exécutés par l’ensemble des Administrations concernées. C’est dans la poursuite de cet objectif que le département en charge des Travaux Publics a organisé à l’hôtel Mont-Fébé du 24 au 26 Juin 2014, un atelier de mise en cohérence des projets d’infrastructures. Dans son discours d’ouverture le Ministre des Travaux Publics, Patrice AMBA SALLA a encore rappelé à l’assistance les nouvelles missions de son département ministériel, ainsi que son nouveau statut d’Ingénieur de l’Etat d’où l’importance de la tenue de cet atelier de mise en cohérence afin de permettre dans un principe de subsidiarité, une prise en main progressive et effective des projets d’infrastructures par le Ministère des Travaux Publics. A la suite du Ministre des Travaux Publics, cinq commissions ont été créées et mises en place afin de réfléchir chacune sur un aspect des infrastructures et proposer des enrichissements en informations sur les différents sous-secteurs d’infrastructures tout en apportant des réponses à un certain nombre de problématiques. C’est ainsi qu’on enregistre la Commission des Bâtiments et Edifices publics, celle des Routes et Aménagement urbain, une autre pour les infrastructures ferroviaires, aéroportuaires, portuaires et fluviales, puis la Commission des Infrastructures Energétiques et environnementales et enfin celle la Commission des Financements et aspects juridiques. Parmi les problèmes évoqués, les plus essentiels sont : le chevauchement des attributions dans les textes organiques des administrations intervenant dans le domaine des infrastructures (écoles, routes, centres de santé, VRD) ; la multiplicité, la disparité et la dispersion des textes juridiques, règlementaires et légaux régissant les différentes activités du domaine des infrastructures ; la difficulté à mobiliser et/où réorganiser les ressources internes pour la réalisation des projets d’infrastructures de grandes envergures ; l’insuffisance des compétences et expertises dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie, de l’urbanisme, du génie électrique et mécanique pour les projets de construction ; la non-implication de certains acteurs parfois clés dans la chaine de mise en œuvre des projets de construction ; la difficulté du suivi des projets financés par les pays émergents (Chine, Corée etc.) ; problème de maintenance, du renouvellement et d’aménagement des infrastructures ferroviaires existantes à CAMRAIL ; problème de réhabilitation, modernisation et développement des aéroports du Cameroun ; l’existence de plusieurs cours d’eaux navigables et inexploités ; retard dans la construction des routes et chemins de fer devant assurer la desserte des ports ; l’absence de sécurisation et d’une modélisation suffisante des infrastructures de stockage et de distribution des hydrocarbures et enfin l’insuffisance des ressources matérielles et financières allouées au Ministère des Travaux Publics pour le suivi des projets. Telles sont dans la pléthore relevée, les problématiques majeures des différents projets d’infrastructures.

Le Gouvernement de la République du Cameroun sera donc appelé à prendre les modalités légales et règlementaires pour l’application des actions concrètes où mesures de mise en cohérence des projets d’infrastructures. Ceux-ci s’articuleront donc dans l’élaboration d’une lettre circulaire pour expliquer le rôle de chaque intervenant en fonction des différentes phases de construction de diverses infrastructures à construire. Les solutions proposées par la Commission se résument en la nécessité d’allouer au MINTP des ressources financières en rapport avec ses nouvelles attributions d’Ingénieur de l’Etat, l’élaboration d’un manuel de procédure pour la mise en cohérence d’un projet de construction pour le nouveau centre administratif de Yaoundé, la commission suggère l’obligation d’une conception et une formulation du projet selon les règles d’urbanisme et d’aménagement urbain, la nécessité de s’arrimer aux standards internationaux en matière de construction des chemins de fer, l’organisation du secteur ferroviaire par une règlementation spécifique, le choix des options des options de financement des projets aéroportuaires en privilégiant le mode en partenariat PPP, clarification des textes sur la maitrise d’ouvrage des projets aéroportuaires, construction urgente des infrastructures autoroutières et ferroviaires permettant de desservir les ports de Kribi, Douala et Limbé, l’adaptation d’une stratégie de construction des débarcadères dans les grands centres de pêche, se référer à l’ANOR afin de prendre en compte les normes locales, la mise en disposition du MINTP de tous les documents/dossiers techniques de l’ensemble des projets d’infrastructures en cours d’instruction où d’exécution, le renforcement des capacités des personnels et la diversité des expertises, encourager et soutenir les programme de développement des mini centrales hydroélectriques à l’échelle des communes et départements. Telles furent en somme les suggestions des différentes commissions. Toutefois, les différents participants à cet atelier à savoir administrations, concessionnaires, structures sous-tutelle et bailleurs de fonds ont estimé qu’il serait judicieux que le groupe de travail mis en place par le MINTP approfondisse les réflexions, en vue de finaliser le rapport par la mise en œuvre des résolutions issues de l’atelier. En définitive, comme le disait le Ministre Patrice AMBA SALLA dans son discours d’ouverture, je cite :  « cet atelier marque une nouvelle étape, sinon, l’étape qui va nous permettre d’aboutir à la validation des problématiques issues des concertations que je viens de mentionner et à la propositions d’actions concrètes en vue de la mise en cohérence de projets dans notre pays que nous voulons émergent à l’horizon 2035 » fin de citation.