Categories: Ministère
      Date: août  1, 2013
     Title: "La campagne géotechnique se poursuit"
Interview du Ministre des Travaux Publics, M. Patrice Amba Salla parue dans Cameroon Tribune

Cameroon Tribune : Monsieur le Ministre, depuis l’annonce du choix de l’entreprise retenue pour construire le deuxième pont sur le Wouri, le projet semble abandonné. Qu’est-ce qui se passe exactement ?

 

Ministre des Travaux Publics : Avant de répondre directement à votre question, permettez-moi de vous remercier pour cette autre opportunité, que vous m’offrez à travers vos colonnes, d’avoir à éclairer l’opinion publique sur l’un des Grands Projets structurants dont mon administration est le chef de file.

En effet, comme vous le dites si bien, le marché de construction du deuxième pont sur le Wouri à Douala a été signé le 04 mars 2013. Le Groupement d’entreprises SOGEA-SATOM/EIFFEL/SOLETANCHE-BACHY/LAVIGNE CHERON-GREISCH en est le bénéficiaire. Il s’agit d’un marché pour la conception et la réalisation du projet. Un ordre de service de commencer les prestations lui a été notifié le 15 du même mois. Dans la même foulée, les prestataires de l’Assistance à la Maîtrise d’Ouvrage (AMO) et l’Assistance Géotechnique à la Maîtrise d’Ouvrage (AGMO) ont déjà été retenus. Celles-ci seront assurées respectivement par le groupement de bureaux d’études Louis BERGER/SCET TUNISIE/Ingecam et le LABOGENIE. Des ordres de service de commencer les prestations leur ont également été notifiées le 02 juillet 2013.

Donc, tant au niveau de la conception et de la réalisation que de l’Assistance à la Maîtrise d’Ouvrage et de l’Assistance Géotechnique à la Maîtrise d’Ouvrage, tous les prestataires sont connus. Ils sont tous mobilisés sur le terrain et les travaux avancent normalement.

L’impression d’abandon que vous évoquez est une simple vue de l’esprit. La construction d’un pont est soumise à des contraintes auxquelles celui de référence ne saurait échapper. Je comprends l’impatience de certains à voir les ingénieurs, les techniciens, les ouvriers, les grues, les bétonnières, les camions et autres sur le terrain. Tous ces acteurs interviendront en grand nombre après la recette technique des travaux ultimes d’ingénierie qui porteront le projet à sa phase d’Avant projet définitif.

C’est le lieu pour moi de préciser que le projet de construction d’un second Pont sur le Wouri est segmenté en deux (02) phases. Une première qui s’étend sur huit (08) mois et dont le but principal consiste pour le groupement d’entreprises sélectionné à approfondir son projet sur le plan des études architecturales, techniques, géotechniques et paysagères, en raison du fait que le projet retenu à l’appel d’offres était du niveau d’avant projet sommaire. Une seconde phase d’une durée de trente six (36) mois, consacrée à l’exécution des travaux proprement dits. A ce stade d’avancement du projet qui a démarré le 15 mars 2013, l’entreprise a achevé les études architecturales, paysagères et techniques. Elle poursuit en ce moment sur le terrain la campagne géotechnique complémentaire sous la supervision du LABOGENIE. On peut donc dire que le projet se déroule tel qu’il a été prévu, en attendant le début de sa seconde phase.

En définitive, la construction en cours d’un second pont sur le Wouri témoigne, de l’engagement jamais pris à défaut du Chef de l’Etat, à apporter des solutions concrètes aux sollicitations sociales de ses compatriotes et aux besoins infrastructurels de notre pays dans le domaine des transports. Cette grande réalisation qui va par ailleurs occuper une place de choix dans le corridor Douala-Ndjamena, est également l’expression de la France à travers l’Agence Française de Développement, à poursuivre son accompagnement des projets de développement dans notre pays.

Le Ministère des Travaux Publics et tous les autres partenaires impliqués sont engagés, à l’aboutissement de cette infrastructure qui présente, une architecture particulière parce que constituée d’un pont avec un tablier routier à cinq voies, dont deux de Douala vers Bonabéri et trois de Bonabéri vers Douala et d’un tablier ferroviaire à deux voies.

CT : Les préparatifs de pose de la première pierre avaient un temps démarré à Douala, puis subitement interrompus. Y-a-t-il un nouveau calendrier pour cette phase ?

 

MINTP : Mes précédents développements sont suffisamment clairs sur l’évolution du projet. Toutes les entreprises impliquées dans la conception et la réalisation du deuxième pont sur le Wouri sont connues et mobilisées sur le terrain. Ce qui signifie que les travaux ont effectivement démarré sur le site de construction.

La cérémonie solennelle de pose de la première pierre qui revêt à la fois un caractère événementiel et symbolique, interviendra en son temps. Les travaux préparatoires de cet événement ont été engagés de manière proactive pour éviter la précipitation la veille du jour dit.

A ce sujet, un comité régional d’organisation présidé par le Gouverneur du Littoral a déjà été mis sur pied. Il prépare sereinement cet événement en liaison avec les services centraux de différentes administrations publiques et avec les entreprises impliquées. Il n’y a donc pas lieu de parler d’interruption des travaux ou de nouveau calendrier. Et à notre connaissance, il n’y a jamais eu un précédent calendrier.

CT : A quand le démarrage effectif des travaux sur le site ?

 

MINTP : Je voudrais me répéter en disant que les travaux de conception et de réalisation du deuxième pont sur le Wouri sont en cours sur le site. La deuxième phase des travaux qui est véritablement celle de la réalisation est contractuellement prévue pour démarrer en décembre 2013. Mais avant cette date, c’est-à-dire dès septembre 2013, l’entreprise va poursuivre ses autres installations sur le site ainsi qu’un certain nombre de travaux préparatoires tels que l’aménagement des plateformes de travail, la construction des ouvrages provisoires, etc.

Il faut rappeler qu’il s’agit de la construction d’un ouvrage avec des fondations profondes et que les premiers éléments ne seront pas visibles dès le démarrage des travaux.

Je vous remercie.

LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS

AMBA SALLA Patrice