En prenant la parole à Mekin et à Kribi, Patrice AMBA SALLA, Ministre des Travaux Publics, anticipait en posant lui-même la question: « Qu’est ce que le MINTP vient chercher dans notre chantier » ? Mieux encore, « Que nous vaut la présence du MINTP dans l’exécution de notre projet » ? C’est certainement pour répondre aux questions qui filètent l’esprit des coordonnateurs des  projets que l’ingénieur de l’Etat a organisé la visite des grands chantiers d’infrastructures dans la région du Sud en occurrence le barrage hydro-électrique de Mekim et le Port en Eau Profonde de Kribi.

Neuf mois après la signature du décret N°2013/334 du 13 septembre 2013 portant organisation du Ministère des Travaux Publics,  il était temps pour le maître d’œuvre de découvrir les projets relevant de son portefeuille et de connaître l’état d’avancement des travaux exécutés d’une part, et aller à la  rencontre des maîtres d’ouvrage en vue de la mise en cohérence des projets d’infrastructures afin d’éviter des chevauchements de rôles et de responsabilités, d’autre part.

Le barrage hydro-électrique de Mekim était le  premier projet d’infrastructure à être visité par Patrice AMBA SALLA.  A l’entrée du site du barrage, le projet dans sa globalité a été présenté à la délégation du MINTP. A la fin  de la présentation, l’interpellation majeure faite par les responsables du projet à l’endroit du Ministère des Travaux Publics portait sur la construction des ouvrages d’art sur les rivières Dja, Lobo et bien d’autres encore compte tenu de ce que la construction du barrage va entrainer  la montée des eaux de certaines rivières proche du site et c’est là, une des conséquences majeures liée à l’impact environnemental du projet.

En prenant la parole, l’ingénieur de l’Etat a plutôt recadré l’objet de sa visite en rappelant ses missions et son rôle dans la construction des infrastructures de grandes envergures de notre pays. Il a déclaré « Le rôle du MINTP ne se limite plus à la supervision et au contrôle technique de la construction des bâtiments et de l’entretien des routes. Le MINTP est responsable de la supervision et du contrôle technique de la construction des infrastructures (portuaire, aéroportuaire, ferroviaire, énergétique et environnementale)  et des bâtiments publics ainsi que de l’entretien et de la protection du patrimoine routier national». Il a profité de l’occasion pour faire connaître les nouvelles missions de son département ministériel. Par la suite, la délégation s’est déportée sur le site du barrage hydroélectrique de Mekin. Le joyau et impressionnant architectural qui a séduit toute la délégation mettait en exergue la puissance de la technologie moderne.  L’ingénieur de l’état a rassuré les responsables du projet quant à la construction des ouvrages d’art dans les rivières environnantes et a confirmé « que les études sont en train d’être menées pour la réalisation de ces travaux ». Il a conclu en invitant les responsables du barrage à travailler en synergie avec les ingénieurs du Ministère des Travaux Publics « réservoir du génie de l’Etat ».

Le CIPK cœur de la croissance du Cameroun

Le rituel était sensiblement le même au Complexe Industrialo Portuaire de Kribi (CIPK) à Mboro, localité située à 35 km au sud de Kribi, sur la route de Campo. Dernière étape de sa visite dans la région du Sud, l’ingénieur de l’État est allé non seulement apprécier l’état d’avancement des travaux ainsi que le respect des normes et le respect des délais, mais également, s’approprier les travaux qui relèvent dorénavant de son domaine de compétence. Selon les ingénieurs rencontrés, les travaux connaissent un taux d’avancement de plus de 90%. La phase 1 de la construction du Complexe Industrialo Portuaire de Kribi (CIPK) est en cours de finition et prépare déjà les autres phases de mise en œuvre du complexe.  A toutes les étapes de la visite, le Ministre des Travaux Publics adressait un mot encourageant aux ouvriers qui travaillent d’arrache pied sur le chantier. Réalisé  par la China Harbour Engineering Company (CHEC) pour un coût total de 282 milliards FCFA, le CIPK sera une infrastructure de pointe sur la côte ouest-africaine. Il permettra d’accélérer l’industrialisation du Cameroun par la mise en exploitation de ses nombreuses ressources naturelles notamment le fer et la bauxite dont les opérations d’importation et d’exportation nécessitent des navires de très grande taille. A la fin de sa visite, visiblement l’air satisfait et impressionné par les travaux réalisés il a affirmé « le cœur de la croissance du Cameroun bat ici ».