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Appels d'Offre Restreint

INTERVIEW MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS, PATRICE AMBA SALLA SUR LE PROJET DE CONSTRUCTION DE L’AUTOROUTE YAOUNDE-DOUALA PUBLIEE DANS « CAMEROON TRIBUNE » DU LUNDI 24 MARS 2014

Posté le : mars 25, 2014, Par : mesp23 - Dans : Actualités

Monsieur le Ministre, le contrat commercial pour la construction de l’autoroute Yaoundé-Douala a été signé le 30 janvier 2014. Sur le terrain, l’entrepreneur chinois est déjà mobilisé. Qu’est-ce qui freine le démarrage effectif des travaux ?

 

Je voudrais tout d’abord vous remercier de l’opportunité que vous m’offrez d’informer vos lecteurs sur ce grand projet. En fait, c’est bien le contrat administratif de conception-réalisation de cette autoroute qui a été signé le 30 janvier 2014 par le Ministre Délégué à la Présidence chargé des Marchés Publics et non le contrat commercial qui, lui, l’a été il y a près de deux ans maintenant et a servi principalement dans le cadre de la convention de financement entre EXIM BANK CHINA et l’Etat du Cameroun. Ledit contrat de conception et de réalisation de l’autoroute Douala-Yaoundé a été enregistré le 12 Février, ce qui permet à présent au Ministère dont j’ai la charge d’entrer en action véritablement sur le terrain.

Ce qui freine le démarrage effectif des travaux sur le terrain c’est l’attente de la libération de l’emprise des travaux pour laquelle mon Ministère est actuellement à pied d’œuvre. Un deuxième frein est la validation du volet géotechnique des études désormais possibles dans une cadence idéale suite à la libération de l’emprise des travaux. Je voudrais préciser, à titre complémentaire, que nous avons à présent la possibilité de vérifier que la mobilisation de l’entreprise est cohérente avec, non seulement son offre, mais également avec l’importance du travail à accomplir.

A en croire l’entreprise chinoise, les normes de construction à appliquer sont plutôt françaises. Qu’en est-il exactement et comment seront financés les surcoûts induits ?

 

La construction routière obéit à des normes précises. En ce domaine, les Pays les plus avancés ont établi les leurs. Un Pays débutant simplement la mise en place d’un réseau autoroutier a ainsi le choix de la norme de substitution dès lors qu’il n’a pas établi une norme qui lui est propre. Au Cameroun, nous avons des exigences qui sont similaires à la norme française. C’est pour cette raison que nous l’appliquons. Des tables de conversion existent pour universaliser la science et la technologie et la norme française devient intelligible et réalisable par des chinois. Si cette application de la norme française entraine des surcoûts, c’est peut être que nos partenaires envisageaient de nous livrer un ouvrage dénommé autoroute pour eux et non pour nous ! Nous n’en sommes pas encore là. Qu’-à cela ne tienne, si le problème venait à se poser, une solution sera trouvée dans l’intérêt du Cameroun et des camerounais qui sont engagés dans la voie de l’émergence.

 

A la lumière de nos enquêtes, il se poserait un problème de coordination entre l’entrepreneur et les différents Ministères impliqués dans le projet. Qui doit faire quoi dans ce projet et quelles mesures entend prendre le Maître d’Ouvrage pour qu’il y’ait désormais du côté du Cameroun, un interlocuteur unique ?

Chaque Département ministériel doit faire ce qui est de sa compétence pour une réalisation harmonieuse du projet. Les actes sont divers et variés au point qu’ils peuvent céder le pas à des impasses ou violations de certaines politiques et réglementations sous le couvert de l’urgence de la réalisation d’un ouvrage tel l’autoroute Yaoundé-Douala. En fait, l’interlocuteur est unique et c’est l’Etat du Cameroun. La nécessaire coordination se fait autour du Ministre des Travaux Publics, Maitre d’ouvrage, qui préside le comité de pilotage de ce projet où toutes les administrations sont représentées. Il est peut être simplement question que chacun, dans la réalisation d’une action qui lui est spécifique, mette le volontarisme et la diligence qu’impose un projet de cette envergure, sans précipitation, car nous sommes les uns et les autres comptables du respect des réglementations, chacun en ce qui le concerne.

Pourquoi est-ce que les emprises du projet ne sont pas encore libérées alors que les textes régissant les indemnisations des riverains touchés ont déjà été signés ?

 

Le décret d’indemnisation sur les dix premiers kilomètres de l’autoroute Yaoundé-Douala a été signé le 27 janvier 2014 par le Président de la République et l’arrêté fixant les modalités de paiement des indemnités dues aux personnes victimes d’expropriation ou de tout autre dégât causé par le projet a été signé le 05 mars 2014 par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Cela m’a permis de saisir le Gouverneur de la Région du Centre, président de la commission régionale de constat et d’évaluation des biens à exproprier, pour le démarrage des opérations d’indemnisations.

C’est au terme de cette opération, que seule l’absence de moyens peut suspendre, que l’entreprise commencera les travaux.

 

La route actuelle reliant Yaoundé à Douala est dépassée et du coup, les camerounais fondent beaucoup d’espoirs sur l’Autoroute à construire. Quelle date leur donnez-vous pour le démarrage effectif des travaux ?

 

Nous envisageons le démarrage effectif des travaux avant le 15 avril 2014. Tout au long de cet entretien, j’ai listé les étapes et conditionnalités qui doivent précéder celle du démarrage effectif des travaux. Je ne voudrais pas tomber dans le piège de l’annonce qui est vite transformée en mensonge d’Etat ou incapacité managériale par la communauté de la communication à la suite d’un raté. C’est vrai que l’annonce du démarrage effectif des travaux aura un effet, disons le, « placebo » sur l’état d’esprit des usagers de la route, mais de mon point de vue, je commence une longue expédition, faite d’impondérables, qui s’étendra sur trente à trente six mois au cours desquels je me dois, concomitamment, de faire circuler les camerounais, avec une sécurité acceptable, sur cette route dépassée que vous décrivez et de songer à la seconde phase de cette autoroute qui nous mènera à Douala.

Comme j’aime à le dire, les camerounais rêvent d’une route à grande circulation et sécurisée, le Chef de l’Etat, en notre modeste compagnie, la réalise avec les contraintes et aléas inhérents à l’action.

 

 

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