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Journal des projets

Transfrontalière Cameroun-Centrafrique-Tchad

Posté le : oct. 30, 2012, Par : Claudia - Dans : Journal des Projets

Voyager de Douala à Ndjamena sur le goudron n’est plus une utopie

A la faveur de l’inauguration des ponts construits dans l’Adamaoua par le Cameroun avec le concours du Contrat de Désendettement et de Développement (C2d), nous avons voulu nous rendre compte de l’état des travaux de construction du corridor qui part du port de Douala jusqu’à Ndjamena (Tchad) et Bangui (Centrafrique). Le voyage a été long et éprouvant. Il s’en dégage néanmoins un constat réconfortant : en voiture et en un seul jour, il est désormais possible de partir de Yaoundé à Ngaoundéré. Pour peu que votre corps et votre voiture l’autorisent. Le 5 août 2012, nous sommes partis de Yaoundé à 9h du matin et avons relié Tibati vers 22h, après de petites escales à Ayos, Bertoua, Garoua Boulaï et Meiganga. Les notes qui suivent sont glanées dans notre carnet de voyage.

Bertoua-Garoua Boulaï : carrefours de la sous-région

Située à 340Km de Yaoundé, dans la région de l’est, Bertoua est l’une des villes camerounaises qui s’est démarquée ces dernières années par son essor au plan urbain et infrastructurel ; en témoignent  les multiples chantiers qui y ont été réalisés ou qui sont en cours. Le plus emblématique de tous est le bitumage de la route Ayos-Bonis, considérée  comme le cordon ombilical qui unit la région de l’est à celles du centre et de la partie septentrionale du pays, sans oublier qu’elle est une ouverture aux pays voisins. C’est en effet via cette route que le commerce transfrontalier entre le Cameroun et le Tchad d’une part, et le Cameroun et la République centrafricaine, d’autre part, est animé. Le tronçon de la route Bertoua-Garoua Boulaï, long de 284 Km, s’en trouve ainsi particulièrement soigné.

Entièrement bitumée, cette partie du corridor est l’œuvre du financement de l’Union européenne. Le nombre impressionnant de barrières de police dans cette région est, dit-on, proportionnel à celui tout aussi exponentiel de gros porteurs qui fréquentent cette route. Autre bizarrerie qui attire les regards, la route bitumée, tant revendiquée par les populations, est, à de nombreux endroits, utilisée à d’autres fins que la circulation routière. Les trottoirs très souvent servent de séchoirs pour les productions agricoles locales : maïs, riz, arachides, cacao. Des garages s’improvisent même sur les accotements. Les huiles grasses qu’on y déverse au cours de vidanges improvisées entrainent la destruction progressive du revêtement. Nul n’est besoin de se réjouir d’une route si l’on n’en prend pas le plus grand soin. Par ailleurs l’excès de vitesse et la négligence dans les chargements de certains automobilistes viennent parfois rappeler combien la route peut être dangereuse. La carcasse d’un gros porteur de la société tchadienne de transport « Contrat » gît non loin du village Oudoulaï ; une grosse entaille de plusieurs centimètres de large balafre le bitume sur toute la longueur de la chute. C’est laid à voir.

Garoua Boulaï-Nandéké : de l’art par les ponts

86 kilomètres séparent Garoua Boulaï de Nandéké. La moitié de ceux-ci sont déjà totalement bitumés. Les 40 autres kilomètres sont encore en chantier. Leur financement provient de l’Union européenne. Les terrassements et le piquetage sont faits. On peut même observer à certains endroits, la présence des panneaux de signalisation qui préviennent de la présence de pâturages,  pour la grande majorité ceux des pâturages de part l’activité pastorale de la nombreux dans la localité. Ce tronçon se démarque par le nombre d’ouvrages d’art qui y est en cours de réalisation. Ils sont quatre : sur le Lom, sur le Mba’a, sur le Kop et sur le Mbefomo.

Les travaux du pont sur le Lom vont bon train. Ça et là, on peut constater le travail remarquable qu’opèrent les engins des sociétés Razel et Dragages, adjudicataires du marché. L’ouvrage est réalisé à 43%.  Seuls les appuis, les culées et les piles ont déjà été coulés. L’ancien pont sur le Lom reste pour quelque temps encore bien opérationnel. Celui sur le Mba’a est achevé à  59%. Les fondations sont posées, le coulage des piles est fait. Il ne reste plus qu’à faire les appuis et à  poser la première couche de bitume. Quant aux ouvrages sur le Kop et sur le Befombo, ils sont totalement achevés. Il ne reste plus qu’à les réceptionner.

Nandéké-Meïganga : ça roule à merveille

La route Nandéké-Meïganga est bitumée à 100%. Longue d’environ 15 km, elle fait partie du 2ème lot financé par la Banque africaine de Développement et la Banque mondiale. Un ouvrage d’art existait sur cet axe, sur le Kop, mais il a été remplacé par deux dalots achevés et opérationnels à ce jour.

Si l’on s’en tient à la forte avancée des travaux (50%de réalisation) sur ces axes en chantier, tout porte à croire que l’on pourrait partir de Douala à Ndjamena sur des voies totalement bitumées d’ici fin 2013.

 


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