Actuellement en séjour au Cameroun pour une mission de dialogue, Léonard SENTORE  a tenu à rencontrer le Ministre des Travaux publics, maître d’ouvrage de plusieurs projets d’envergure en cours de réalisation ou de démarrage et financés par la Banque Africaine de Développement. Les échanges entre le MINTP et l’administrateur de la BAD ont tourné autour de la réalisation des projets tels l’aménagement de la route Kumba-Mamfé ; le bitumage de la route Mamfé-Ekok dont les travaux sont presque parvenus à leur terme ; l’aménagement des routes Numba -Bachuo Akagbé et Bamenda-Batibo-Numba. Autres projets abordés, d’aménagement de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena, la réhabilitation de la section Yaoundé-Babadjou de la route Yaoundé-Bafoussam-Bamenda et le bitumage de la section Grand-Zambi-Kribi de la route Yaoundé-Kribi. S’agissant du projet d’aménagement de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena, il ressort des échanges entre le Ministre des Travaux publics et l’administrateur du groupe Afrique centrale de la BAD que le processus de contractualisation des travaux et de maîtrise d’œuvre des lots financés par la BAD est en cours. D’un cout global d’environ 258 milliards de Francs CFA (FCFA), le projet d’aménagement de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena est financé par le groupe de la Banque africaine de Développement à travers les deux guichets BAD et FAD (Fonds africain de Développement) respectivement pour près de 105 milliards et 10 milliards de FCFA. Les autres co-financiers sont l’Agence française de Développement (près de 45 milliards de FCFA) en financement parallèle, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale (près de 42 milliards de FCFA), la JICA (ACFA) pour environ 35 milliards de FCFA, et la République du Cameroun (près de 29 milliards de FCFA) en financement conjoint. La réhabilitation de la route Yaoundé-Bafoussam-Bamenda a par ailleurs fait l’objet des échanges entre les deux parties. L’on retient à cet effet que M. Léonard SENTORE a réaffirmé la volonté de la Banque africaine de développement à soutenir l’Etat du Cameroun dans ce projet de réhabilitation complète de cet important axe routier. Non sans avoir évoqué des projets tels la construction de la section Grand-zambi-Kribi (55 kilomètres) et l’aménagement de la route Maroua-Bogo-Maga-Pouss (93 kilomètres), les deux parties ont convenu de la nécessité d’accélérer les procédures d’attribution ou de contractualisation de certains projets.

Le rôle principal de la BAD qui est de contribuer au progrès social et au développement économique individuel ou collectif des pays membres de la région se fait de plus en plus ressentir dans le domaine des transports et des échanges au Cameroun. En effet, à travers sa politique de développement, la BAD, partenaire stratégique du Cameroun, a contribué à faire du dicton « quand la route passe, le développement suit », une réalité dans certaines zones frontalières du Cameroun à travers l’aménagement et la construction de plusieurs infrastructures socio-économiques. On relève par exemple que sur la route Mamfé-Ekok (83 km), composante du programme de construction du corridor Bamenda-Mamfe-Ekok-Enugu, section importante de la transafricaine Bamenda-Enugu, plusieurs infrastructures ont été aménagées notamment : la construction de bâtiments scolaires et sociaux dont 24 salles de classe ; 15 hangars de marché; une station de pesage ; un centre de promotion de la Femme à Ekok ; la réhabilitation de 2 centres de santé et d’un centre de promotion de la Femme à Mamfé ; la construction de 5 unités de transformation des produits agricoles ainsi que celle de 40 aires de séchage. Plusieurs institutions scolaires et sociales ont également bénéficié de la fourniture d’équipements et précisément de 1 000 tables bancs ; 300 chaises en bois ; 72 tables rectangulaires pour bureaux ; 12 fauteuils pour bureaux ; 4 placards en bois ; 9 ordinateurs avec imprimantes ; 15 machines à coudre et 15 machines à broder. Il en est de même sur l’itinéraire Numba -Bachuo Akagbé où les travaux connexes du projet ont concerné la réhabilitation d’infrastructures sociales ; l’aménagement de forages ; la construction de hangars de marché ; l’équipement en petits matériels de transformation de produits agricoles et en moyens de transports intermédiaires ; l’aménagement d’aires de repos et de stationnement ; la sensibilisation et la formation des groupements de femmes à la gestion du matériel et équipements de transformation des produits agricoles.