D’une durée de 36 mois, la convention d’assistance technique en géotechnique entre le Ministère des Travaux Publics et le Laboratoire National de Génie Civil a rendu son rapport annuel 2014. Cette convention avait pour objectifs  au niveau du suivi de l’exécution des travaux :

• De proposer des rapports types de contrôle géotechnique utilisables par les laboratoires des bureaux de contrôle sur les chantiers ;
• De vérifier de la disponibilité des locaux à usage de laboratoire ayant des surfaces requises et dotés d’équipements permettant leur fonctionnement ;
• De vérifier la disponibilité de ces laboratoires en qualité et en quantité et du bon fonctionnement du matériel de laboratoire requis par les prescriptions des marchés ;
• De vérifier la compétence du personnel géotechnique des bureaux de contrôle.

Pour les routes en terre classées et routes rurales, les travaux d’entretien des routes revêtues, les routes neuves en construction ou en réhabilitation, les bâtiments et édifices civils, les ouvrages d’art et l’aménagement des voiries, le Directeur technique du Labogénie par ailleurs le chef de mission de cette convention, a présenté les constats faits et a déroulé un chapelet de problèmes recensés dans diverses zones d’exécution des projets. Sur les 215 chantiers visités dans les 10 régions, on constate que la majorité du personnel des missions de contrôle a des profils divers et est généralement formée sur le tas avec des matériels géotechniques tout comme dans les entreprises, en qualité et en quantité insuffisantes avec en plus, l’usage du matériel non étalonné. Il se pose dès lors des problèmes de défaut d’étalonnage de certains appareils des laboratoires des missions de contrôle et des entreprises, de faiblesse du matériel de compactage entrainant des dégradations précoces, de défaut de compactage entrainant une compacité non satisfaisante de la couche de roulement et d’insuffisance oud’absence du personnel géotechnique compétent pour animer les laboratoires, de maîtrise approximative des techniques de mise en œuvre par les entreprises, d’absence de l’exécution des planches d’essais avant la conduite du chantier comme prescrivent pourtant les Cahiers de Clauses Techniques Particulières et d’absence de formulation du béton hydraulique. Il a donc été recommandé une accentuation du suivi des prestations des Missions de Contrôle par l’Administration en vue du respect des prescriptions des CCTP, la prise des mesures coercitives pour les entreprises et les Missions de Contrôle qui ne mobilisent ni le personnel ni le matériel géotechnique nécessaires pour leurs prestations, la présence effective et constante du personnel qualifié et compétent sur les chantiers pour éviter les malfaçons ; l’exécution des planches d’essais avant le début des travaux, contrôler la présence effective des Missions de Contrôle sur le chantier, le renforcement du contrôle de l’administration auprès des entreprises et Missions de Contrôle pour faire de la mobilisation des matériels d’autocontrôle et de contrôle, un préalable au paiement d’une fraction de l’installation de chantier, l’exécution des études géotechniques préalables avant le début des travaux de construction et la réparation des imperfections dès qu’elles sont constatées sur les chantiers.

Selon les divers avis des intervenants à cette séance de restitution, la plus value de ce rapport réside dans le fait qu’il  donne le nombre de chantiers dans lesquels des problèmes ont été recensés et ensuite précise le nombre de chantiers ayant fait l’objet d’une correction sur les imperfections. C’est à cela qu’a consisté la dernière recommandation de cette réunion en attendant une présentation plus concise des résultats de cette convention au mois de juin.