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Transfrontalière Yaoundé-Brazzaville : les travaux piétinent sur le premier tronçon Sangmelima-Mekok-Bikoula

Posté le : mai 6, 2015, Par : ngono - Dans : Actualités

Arrivé en fin de période contractuelle, le chantier Sangmelima-Mekok-Bikoula connaît un retard considérable. C’est le constat qu’a pu faire Patrice Amba SALLA, Ministre des Travaux Publics, au cours de la visite qu’il a effectué le lundi 04 mai 2015 dans le département du Dja et Lobo. Cette visite a été l’occasion pour l’ingénieur de l’Etat de prendre la mesure des goulots d’étranglements. 23% de taux de réalisation au 30 avril 2015 sur le chantier de construction de la route Sangmelima-Mekok-Bikoula. Depuis le mois de juin 2014 date de la dernière visite du MINTP sur le chantier, les travaux n’ont évolué que de 3,68%.

Tous les engins sont mobilisés sur le chantier de construction de la route Sangmelima-Mekok-Bikoula. Cet état des choses pourrait laisser croire que les 65 km qui constituent l’aménagement du lot 1 de  la  route Sangmelima-Ouesso frontière Congo sont achevés. Cependant, une fois sur le chantier c’est le statuquo. C’est pour comprendre ce qui entrave la bonne exécution des travaux que le Ministre des Travaux Publics a fait le déplacement avec une délégation de son département ministériel.

La centrale de concassage a constitué le premier arrêt du Ministre des Travaux Publics sur ce chantier démarré le 13 octobre 2012. Cet arrêt lui a permis de mesurer l’installation du dispositif annoncé par l’entreprise KAYSON INC adjudicataire du marché, à l’effet d’augmenter la  capacité de production des granulats et d’identifier les stocks de granulats disponibles dans les différentes coupures granulaires. Cet arrêt a également servi de plateau de démonstration à la mission de contrôle PACE / ECCAM et à l’entreprise KAYSON INC. qui ont présenté les résultats du tri des granulats produits par cette centrale, conformément aux coupures prescrites par le contrat. Par la suite, le MINTP s’est intéressé à la couche de base du fait de l’apparition du phénomène de ségrégation que cette dernière présente, aux dalots des PK 2+400 et 5+810 afin d’effectuer  une inspection des gabions mis en œuvre et vérifier la qualité de mise en œuvre des gabions exécutés au droit des dalots. Les levées topographiques ont quant à elles permis au MINTP de vérifier les coordonnées du terrain  naturel, suite aux différences relevées sur les documents transmis par l’entreprise. Au cours de cet arrêt, le Chef de département des Travaux Publics a pu constater que les levées de l’entreprise sont différentes de ce qui est recommandé dans les clauses du projet. Au terme de la visite des quelques points critiques sus-évoqués, le MINTP a déclaré « nous avons constaté que l’entreprise de son propre chef met en œuvre des couches qui ne sont pas validées par la mission de contrôle ce qui n’est pas acceptable [….]nous avons également constaté que les équipes ne sont pas suffisamment mobilisées sur le chantier ». Toutes choses qui ont permis au MINTP de mesurer l’ampleur des manquements de l’entreprise.

Onze mois après la visite du 11juin 2014, la situation n’a toujours pas évoluée malgré les multiples interpellations du maitre d’ouvrage. Les travaux sont exécutés à 23,68% pour une consommation des délais de 100,5%. Certes l’absence du décret d’expropriation; l’opposition de certains riverains aux opérations de déplacements des sépultures (exigence des cercueils au lieu de caisses et des frais d’organisation des rites funéraires), notamment aux PK 15 et 28,  l’existence d’un réseau électrique supplémentaire non compris dans le marché de base du sous-traitant AGEL IC sont quelques raisons évoquées par l’entreprise pour expliquer le retard accusé dans l’évolution des travaux. Cependant ces raisons selon Patrice Amba Salla, ne sauraient justifier un tel retard.

La réunion de chantier présidée par le MINTP au terme de la visite de chantier avec l’entreprise adjudicataire, la mission de contrôle du projet et tous les autres acteurs intervenants a permis au maître d’ouvrage de prescrire à l’entreprise un chronogramme en vue d’envisager une prolongation d’activité pour lui permettre de continuer et de finaliser le projet de construction de cette route .

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