Parmi les causes externes il y a la mise en œuvre du budget programme qui a connu des retards et des ratés pour la première année. Il y a aussi et surtout, la première année d’expérience du Ministère des Marchés Publics qui n’avait pas encore les ressources humaines et l’expérience pour la célérité dans le traitement des dossiers d’attribution et de signature des contrats. Autres facteurs limitant de l’exécution à temps ou du lancement des projets, c’est le déblocage des fonds propres par l’Administration, le non paiement à temps des indemnisations afin que populations riveraines libèrent les emprises des projets et les nombreux retards observés dans la signature des non objection des choix des entreprises par les bailleurs de fonds.

Il y a également des causes internes au Ministère des Travaux Publics, notamment les lenteurs dans le traitement des dossiers, en l’occurrence la signature des décomptes, le montage approximatif de certains dossiers d’appels d’offres avec pour conséquences, les rejets au niveau du Ministère des Marchés Publics ; enfin il y a l’insuffisance des frais de missions et moyens de locomotion pour assurer le suivi et le contrôle de l’exécution des travaux sur le terrain.

Conséquences, certains projets n’ont pas pu démarrer alors que d’autres connaissent soit un très faible, soit un faible, soit un moyen niveau d’exécution.

L’autoroute Yaoundé-Douala, projet phare des Grandes Réalisations, sensé démarrer depuis janvier 2013 n’a toujours pas commencé. Le contrat de l’entreprise n’est pas encore signé. Le Premier Ministre a dû mettre sur pied un Comité ad-hoc chargé de régler tous les écueils qui entravent son exécution.

Les travaux d’aménagement de l’Entrée Est de Douala connaissent un très grand retard au niveau de la signature du contrat de la Maîtrise d’œuvre alors que l’ordre de service de démarrage a été notifié à l’entreprise adjudicataire le 22 novembre 2013.

Quant à ceux de l’Entrée Ouest, la non objection de l’AFD conditionne la suite de la procédure de lancement du marché auprès du MINMAP.

Pour ce qui est du réseau routier, la principale satisfaction est l’achèvement des travaux de construction de la route Garoua-Boulaï/ Nandéké dont la réception est attendue.

Par contre, les travaux de construction de la route Nandéké-Mbéré ont connu un arrêt dû au non paiement des décomptes de l’entreprise. Ils ne viennent que de reprendre après signature d’un avenant.

Ceux de la route Mbéré-Ngaoundéré sont achevés, mais il a été constaté des dégradations précoces sur le revêtement à certains endroits. Il a été demandé à l’entreprise de réparer ces malfaçons pour que la route soit réceptionnée.

Si rien n’est à signaler en ce qui concerne les routes Kumba-Mamfé et Ndop-Kumbo de la Ring-road, pratiquement achevées ; par contre de nombreux retards ont été observés au niveau des travaux de construction des routes Bamenda-Batibo-Numba ; Bachuo-Agbé-Manfé-Ekok ; Nkolessong-Nding.

L’entreprise chargée de la construction de la route Obala-Bouam et Nding-Mbgaba accuse un retard dans la production de documents à caractère technique et environnemental. Notamment ceux relatifs à l’exploitation des carrières.

Beaucoup de problèmes se posent pour l’exécution des travaux de construction de la route Mengong – Sangmélima. Il y a les retards dans les procédures de libération de l’emprise et dans le paiement des décomptes. En plus l’entreprise dont le contrat était en cours de résiliation s’est ajustée et vient de reprendre timidement les travaux.

Les travaux de bitumage de la route Sangmélima-Bikoula sont en cours, alors que ceux de Bikoula-Djoum accusent un retard à cause de la non réaction des bailleurs de fonds aux sollicitations de l’Administration.

Cependant que ceux du bitumage Djoum-Mintom-frontière Congo connaissent un retard du fait de l’obsolescence du matériel de génie civil de l’entreprise.

Beaucoup de soucis aussi à se faire pour le bitumage Zoétélé-Nkolyop : les travaux n’ont avancés qu’à 55% alors que les délais sont consommés à 84%. L’entreprise a une faible capacité de mobilisation et connait une faible production de granulats.

Les travaux de bitumage de la route Mbama-Messamena vont s’exécuter dans le cadre d’un marché de gré à gré attribué à l’entreprise Edok Eter qui a jusqu’au 17 décembre 2013 pour déposer son offre.

Le chantier de bitumage Foumban-Manki connait un retard, le dossier de prolongation des délais a été transmis aux bailleurs de fonds pour non objection.

La liste des dossiers épluchés n’est pas exhaustive. Il convient de rappeler que M. Zo’o était entouré des nouveaux responsables récemment nommés : les deux Inspecteurs Généraux, Ekwé Dipanda (Services) et Efoua Fono (Techniques) et le Directeur Général des Infrastructures Techniques, Tchoumi Jean Lambert.